Episode 3.03 : Candidature à Harvard

Rory et les livres : Rory, qui commence de plus en plus à réfléchir à sa candidature pour Harvard décide de rendre visite à un ancien de l'université, Mr. Darren Springsteen. Elle lui parle inévitablement de sa passion pour les livres, et lui avoue en ce moment être passionnée par les Russes. Elle lit "Dead Souls" de Nikolai Vasilevich Gogol, qui est également un des préférés de Gogol. En français, le titre est "Les âmes mortes".
Lors du dîner, ils en viennent également à parler de "Le Manticore" écrit par Robertson Davies.

Un peu plus sur Les âmes mortes de Gogol : Vaste méditation sur la mort, cette épopée comique aux relents de cauchemar, construite dans le plus pur style de l'épopée picaresque à la Don Quichotte, nous entraîne avec une virulence de ton parfois diabolique dans un monde où les morts se monnayent et se négocient, quand les vivants eux prennent l'allure de grotesques fantômes. Univers fantasmagorique où le mensonge, le délire et la logique du rêve se télescopent. Cet ouvrage unique dans la littérature tient à la fois de l'allégorie et du fantastique surnaturel tant par son sujet bien exprimé par le titre que par son style visionnaire et précis à la fois, ce qui crée une atmosphère indéfinissable et donne ses lettres de noblesse à un fantastique original. La première partie en fut achevée en 1841, et ce qui reste de la suite demeure fragmentaire, puisque l'écrivain brûla le second tome avant de mourir fin 1852. (Amazon)

Un peu plus sur Le Manticore de Robertson Davies : David Staunton ne s'est jamais remis du choc causé par la mort mystérieuse de son père, retrouvé noyé dans le lac Ontario, au volant de sa voiture, avec un étrange caillou dans la bouche. Contrairement à la police, David est convaincu que son père a été assassiné. Pour se débarrasser de cette obsession, David se rend en Suisse, à l'institut Jung, pour entreprendre une psychanalyse. Guidé par d'étranges personnages, il pénètre dans un monde irrationnel, familier aux lecteurs de Robertson Davies : ils y retrouveront les héros de L'Objet du scandale, et ce climat à mi-chemin du mélodrame et du fantastique qui caractérise la Trilogie de Deptford. Né en 1913 en Ontario, Robertson Davies fait ses études à Oxford avant de mener une carrière multiforme. Acteur, metteur en scène, directeur de journal, il est avant tout l'auteur de deux trilogies romanesques. Il est mort en décembre 1995.

Episode 3.04 : Rebellion avortée

Dans l'épisode, à plusieurs reprises, nous pouvons voir Jess plongé dans un livre qui s'appelle "We owe you nothing" et qui est en fait un espèce de recueil d'interviews d'artistes punk.

Episode 3.10 : La fête d'hiver

Rory prend à part Francie dans les toilettes et lui dit qu'elle a lu "The Art of War", et qu'elle ne veut plus être son alliée dans sa guerre contre Paris, et qu'elle en as ras-le-bol d'essayer de calmer le jeu entre les deux ennemies. Elle la menace aussi comme quoi elle peut devenir une rivale très dangereuse...

"L'art de la guerre" de Sunzi (5ème siècle avant J-C) est le premier traité de stratégie connu au monde. Classique du genre, sa compréhension dépasse le domaine militaire et peut être étendue à la plupart des domaines de l’activité humaine.

Episode 3.11 : Je te jure

Lorelai fait une référence à "The Great Gatsby" écrit par F. Scott Fitzgerald lorsqu'elle découvre que Joe se languit de Sookie depuis 10 ans. La traduction française est "Gatsby le magnifique".

Un peu plus sur "Gatsby le magnifique" : Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.
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Episode 3.13 : Mes très chers parents

Il est assez rare de voir Luke bouquiner, alors soyez prévenus... dans cet épisode, Luke consulte le livre "Hidden Romantic Gems of the Restaurant World" afin de trouver un restaurant spéccial pour emmener Nicole dîner. Jess se moque gentiment de lui "Tu es pathétique quand tu es amoureux", mais Luke se défend qu'il n'est pas amoureux, il a juste un rendez-vous. "C'est ce qu'on fait lorsqu'on a un rendez-vous".

Plus tard, au dîner traditionel du vendredi soir, Rory et Lorelai amènent deux livres touristiques sur l'Europe chez Emily et Richard. Les deux livres sont "Europe Through the Back Door" par Rick Steves, et "The Rough Guide to Europe". Ils contiennent tout le nécessaire concernant les voyages avec sac à dos et les hôtels pas chers. Emily et Richard consultent attentivement les livres avant de dire qu'ils ont eux-même bon nombre de bouquins qu'elles pourraient trouver utiles pour leur voyage sur le vieux continent. Ces livres sont totalement différents puisqu'il s'agit de voyages de luxe. Dans la boîte qu'Emily leur prête avec tous ces livres, on trouve "Selected Hotels of Europe", "Hotels, Restaurants and Inns of great Britain and Ireland, 1986", "Myra Waldo's Travel and Motoring Guide to Europe, '78". Lorelai se rappelle alors de ces livres, qu'elle est probablement la seule personne à avoir lu.

A la fin de l'épisode, alors que Lorelai et Rory se trouvent dans la salle d'attente pendant l'accouchement de Sherry, Rory s'est assoupie tandis que Lorelai bouquine. Le livre s'appelle "Nickel and Dimed" par Barbara Ehrenreich. La version française est "L'Amérique pauvre, comment ne pas survivre en travaillant"

Un peu plus sur "L'Amérique pauvre, comment ne pas survivre en travaillant" : Comment peut-on survivre, lorsque l'on est payée moins de sept dollars de l'heure et que l'on vit au-dessous du seuil de pauvreté ? C'est pour répondre à cette question que Barbara Ehrenreich accepte de se lancer dans un grand reportage en s'interdisant tout recours à ses propres ressources. Abandonnant son statut confortable de journaliste, elle est successivement serveuse, femme de ménage, assistante dans une maison de retraite et employée de supermarché, et apprend à se battre pour trouver un toit quelconque - caravane, motel - en subissant, sans broncher, sous peine d'être jetée à la rue, des humiliations quotidiennes. Elle tire de son expérience une conclusion terrifiante, qui résonne aussi dans notre pays : l'immense majorité des citoyens a accepté que la richesse insolente des uns se nourrisse de la misère sociale des autres.
Barbara Ehrenreich est l'une des essayistes politiques et sociales les plus respectées aux Etats-Unis. Elle s'est vu récompenser par de nombreux prix. Elle a publié chez Grasset, en 2004, L'Amérique pauvre, comment ne pas survivre en travaillant, qui avait figuré plus d'un an dans la liste des best-sellers du New York Times.

Episode 3.14 : Le chant du signe

Rory et Jess sont assis sur un banc, et Rory lit "The Holy Barbarians" de Lawrence Lipton, qu'elle promet de prêter à Jess une fois qu'elle l'aura terminé. Jess trouve même cruel de lui mettre l'eau à la bouche avec ce bouquin, alors qu'elle ne comptait pas lui prêter tout de suite... Elle lui dit, non pas sans excitation, qu'il s'agit d'un livre sur les beatniks de Venice Beach, écrit par une beatnik de Venice Beach.

Un peu plus sur "The Holy Barbarians" : D'abord, il n'y a pas de traduction française du livre, car il ne s'agit pas vraiment d'un grand classique. Il faut savoir ce qu'est un beatnik pour comprendre de quoi il s'agit. Ces gens sont des membres de la Beat generation, dans les années 50. Ils furent en quelque sorte des bohémiens qui s'engagèrent dans une créativité vigoureuse et libertaire. Les écrivains Beat produisirent un corpus d'œuvres dominées par la spontanéité, un quasi-automatisme dans l'écriture, pour provoquer une prosodie libre et rythmée. La première partie du livre est une collection de petites scènes de vie des beatniks dans les années 50, et quelques unes de leurs biographies. Lipton décrit ces personnes mieux que personne, ayant fait partie de cette génération elle aussi. Les 3 autres sections sont des essais de Lipton sur tous les aspects de la culture beat, des rituels à la marijauana, au jazz, à leurs sentiments sur les guerres...

Episode 3.16 : Le grand déballage

Dans la première scène de l'épisode, on voit Lorelai et Rory qui lisent au salon. Lorelai est couchée sur le divan et lit "Confessions d'une groupie" de Pamela Des Barres. Par contre, je ne parviens pas à distinguer ce que lit Rory...

Un peu plus sur "Confessions d'une groupie" : Il s'agit de l'autobiographie de Paméla Des Barres, une groupie des groupes rock dans les années 60 et 70. "Pamela, une jeune Californienne, se pâme pour ses rock stars préférées. Quelques années plus tard, en plein avènement de l'ère Peace & Love, elle se jette au cou de ses héros : les Stones, Led Zeppelin, les Byrds, les Kinks, les Who, les Doors, Jimi Hendrix Expérience, Frank Zappa, Alice Cooper et tant d'autres. Tour à tour maîtresse, confidente, drug-partner, nounou, groupie d'un soir, elle traverse de l'intérieur cet âge d'or du rock, candide sur une corde raide, dans un tourbillon vertigineux. Vingt ans plus tard, Pamela décide de raconter son tumultueux parcours. Il en résulte ce récit teinté d'humour et d'autodérision, chronique fascinée et fascinante des 60's et des 70's. Lors de sa première publication aux USA en 1987, Confessions d'une groupie est resté trois mois dans la liste des best-sellers du New York Times. Plusieurs fois réédité depuis, il est devenu un classique de la littérature rock".

Episode 3.17 : Le corbeau et l'incendie

En l'honneur du poète Edgar Allan Poe, la ville de Stars Hollow accueille deux comédiens qui récitent "Le corbeau", le poème le plus connu de l'auteur, dans la salle de danse de Miss Patty. Ils devaient normalement choisir des poèmes différents mais ont tous deux choisis "Le corbeau". Lorelai et Rory ne peuvent s'empêcher de commenter la prestation et l'oeuvre de Poe, qui est tellement ennuyeuse qu'elles finissent par parler de tout et de rien, tout au long du spectacle. Elles finissent même par causer avec Luke et Miss Patty.

Un peu plus sur "Le corbeau" et Edgar Allan Poe : Poe est l'un des plus célèbres écrivain américain du 19ème siècle. Le 28 janvier 1845, il publie Le Corbeau, qui a un succès extraordinaire. Paru dans l'Evening Mirror, le poème est repris dans de nombreux journaux. C'est à ce jour un des poèmes américains les plus populaires.

Episode 3.20 : Adieux, mon amie

Rory se trouve dans le bus pour Chilton, et lit "Eleanor Roosevelt" de Blanche Wiesen Cook, lorsqu'elle se rend compte que Jess est à l'arrière du bus lui aussi. Elle le rejoint. Jess lisait le livre "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez. Ils n'ont pas grand chose à se dire, mais Rory ignore que Jess est en fait parti pour rejoindre son père en Californie... et que c'est la dernière fois qu'ils se voient.

Un peu plus sur "Eleanor Roosevelt" de Blanche Wiesen Cook: Blanche livre ici une biographie en 2 volumes qui a remporté de nombreux prix. Eleanor Roosevelt est l'épouse du président Roosevelt et donc la "première dame" des Etats-Unis de 1933 à 1945. Mais elle est surtout la première femme de président à rendre ce rôle actif. Elle a puissamment contribué à l'élection de son mari lors de 4 mandats successifs et reste pour lui une conseillère de premier plan. Elle a participé à l'élaboration du New Deal, à sa promotion à travers le pays, a joué un rôle dans la Seconde guerre mondiale, et n'a jamais hésité à rendre visite aux troupes sur le front. Féministe engagée, elle a défendu le Mouvement américain pour les droits civiques. Elle a joué un rôle déterminant dans la création de l'ONU, et a présidé à la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Un peu plus sur "Cent ans de solitude" : Ce livre compte parmi les chefs d'oeuvre de la littérature mondiale du 20ème siècle. L'auteur a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982. "Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie: la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie; la décadence; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain: même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots."